LE MOIS DE MARIE

De Thomas Bernhard

Photographie © Didier Illouz

CRÉATION 2007

Le jour se lève dans une ambiance bucolique sur un petit village bavarois (ou bas varois). Deux vieilles dames, entre l’église et le cimetière, observent l’enterrement de Monsieur Geissrathner.

De généralités en petites espiègleries sous forme d’aveu, elles commentent le rien qui fait leur quotidien. On parle du temps qui passe, de monsieur le curé, de tout et de rien, et transparaît derrière les mots les plus anodins l’omniprésence préoccupante de la mort. On apprend bientôt que le responsable du décès de Monsieur Geissrathner est un turc. Petit à petit, leurs langues se délient, et laissent échapper le trop plein de fiel contenu dans ces deux dignes représentantes de la sagesse populaire : la haine de l’étranger, sous sa forme la plus entière et la plus définitive.
Immenses gardiennes de leur petit royaume, elles s’émerveillent des minuscules évènements qui adviennent autour d’elles, une auto qui passe, le clocher qui sonne les heures, le travail du fossoyeur… Elles discutent, s’amusent, mais aussi s’inquiètent de tous ces changements, et finiront par subir la chute du monde vacillant dont elles tentent de préserver les vestiges.

Photographie © Cathy Chamorey

Rassurons nous, dans cette courte pièce, tirée des Dramuscules, Thomas Bernhard fait directement référence aux vieilles femmes habitant son village natal, en Bavière, dans les années trente, à une période où l’Allemagne préparait sa jeunesse à participer à de grands changements.
Aujourd’hui, nous pouvons rire de cette histoire et n’y voir qu’une farce burlesque et grotesque décrivant une scène appartenant au passé, mais aussi pouvons-nous y trouver une inquiétante ressemblance avec notre époque, voire même un peu de nous-mêmes, de notre part d’ombre…
On rit des autres pour mieux se reconnaître.

Photographie © Cathy Chamorey

Dans un décor sous forme de castelet, le spectacle est joué en extérieur comme en intérieur, le public étant invité à s’installer tout autour de cette étrange crèche. Le fonctionnement autonome de la structure scénographique et de son mécanisme ne nécessite qu’une prise de courant pour fonctionner.

LA PRESSE

“ Le texte de Thomas Bernhard reste tout aussi percutant et d’une brûlante actualité. C’est d’une drôlerie irrésistible, poétique en diable et tellement juste… Un petit chef d’œuvre. ”

Audrey Chazelle
Les Trois Coups

“ Ce texte est un bijou théâtral remarquablement mis en scène et interprété servant à merveille le texte de Bernhard qui, derrière un rire un peu contrefait, dénonce l’intolérance et le racisme. ”

F.D
Édition de Draguignan

“ Le texte de Thomas Bernhard reste tout aussi percutant et d’une brûlante actualité. C’est d’une drôlerie irrésistible, poétique en diable et tellement juste… Un petit chef d’oeuvre. ”

Danièle Carraz
Les Critiques du Off - La Provence

“ Un précieux bijou théâtral sur le fascisme quotidien. (…) A ne surtout pas manquer. ”

Henri Lépine
Édition d'Avignon

“ Ce spectacle est un pur moment de bonheur, d’originalité, de délicatesse, de trouvailles ingénieuses et uniques, tout cela diffusé avec une intelligence rare, une finesse de mise en scène, où costumes, décors et bande sonore n’usurpent en rien leurs fonctions.
(…) Ce spectacle servi sur un « plateau d’argent » par les deux comédiens est donc exceptionnellement surprenant, un pur moment de virtuosité théâtrale. ”

Valéry Arcq
Vivant Mag

“ Frédéric Garbe, accompagné de Pascal Rozand et de Gilbert Traïna, livre une chronique délicieusement incongrue et drolatique de la Bavière profonde. ”

Didier Méreuze
La Croix

“ Drôle et terriblement cynique ! (…) Un excellent spectacle qui nous faire rire tout en nous glaçant le sang. ”

Julien Barsan
Théâtre du Blog

“ L’attaque est féroce, la caricature menée avec précision et drôlerie, et le rire éclate. ”

Agnès Freschel
Zibeline

“ Un souffle puissant d’intelligence iconoclaste déferlant en un temps record, c’est très rafraîchissant par les temps qui courent et ça fait « drôlement » du bien en cette époque où la vague continue de la bien-pensance consensuelle empêche de penser. Quant à la mise en scène de Frédéric Garbe, à l’unisson du propos du dramaturge autrichien, elle est à qualifier tout simplement de « petit bijou » où viennent se sertir ces minuscules drames de l’ordinaire à la portée exemplaire.
Le théâtre trouve là toute sa raison d’être. ”

Yves Kafka
Le Bruit du Off

“ Thomas Bernhard monté avec brio et intelligence. (…) Un spectacle d’une grande maîtrise, surplombé par deux acteurs d’une grande justesse, y compris dans le registre glissant de la caricature, qui tourne très finement à l’emblème kitsch, dans laquelle tout le monde reconnaît une part de son imaginaire.
Quand un texte monstrueux rencontre une scène d’intelligence, on récolte une pépite rare, intense et troublante, qu’il faut aller voir de toute urgence. ”

Bruno Tackels
Mouvement

DIFFUSION

2017 - 2018

03.02.18 - Royal Boui-Boui - La Ferté-sous-Jouarre (77)

08.02.18 et 09.02.18 - Théâtre Liberté-scène nationale - Toulon (83)

2016 - 2017

20.05.17 et 21.05.17 - Parc culturel de Rentilly Festival Printemps de Paroles, Bussy-Saint-Martin (77)

2015 - 2016

6.07.16 au 28.07.16 - Théâtre des Halles Festival OFF, Avignon (84)

19.12.15 - Église anglicane, Hyères (83)

2010 - 2011

26.05.11 - Lycée Bonaparte, partenariat CNCDC Châteauvallon, Toulon (83)

2009 - 2010

30.07.10 - Théâtre de verdure de la Sagne Été théâtral, Trigance (83)

18.05.10 - Théâtre du Rocher, La Garde (83)

30.03.10 - Théâtre de Saint-Raphaël (83)

13.02.10 - Le Carré Léon Gaumont, Sainte-Maxime (83)

12.12.09 - A l’initiative du CNCDC Châteauvallon, Saint-Maximin (83)

2008 - 2009

17 et 18.07.09 - Festival Scènes de Rue, Mulhouse (68)

12 et 13.05.09 - CNDC Châteauvallon, Ollioules (83)

7 et 8.02.09 - Festival Oups, Brest (29)

15 et 16.01.09 - Théâtre des Halles, Avignon (84)

28.11.08 - Hôtel des Arts dans le cadre des Rencontres Professionnelles (CG 83), Toulon (83)

22.10.09 - Espace Pierre Bel, Région en scène, La Valette-du-Var (83)

20.10.09 - Théâtre Antoine Vitez Présentation de saison, Aix-en-Provence (13)

02.10.09 - Théâtres en Dracénie, Draguignan (83)

26.09.09 - Foire de Marseille Stand MP2013, Marseille (13)

06.09.09 - Théâtre de la Licorne Présentation de saison, Cannes (06)

2007 - 2008

05.07.08 au 01.08.08 - Théâtre des Halles Festival OFF, Avignon (84)

21.06.08 - Festival Les Journées Particulières, La Seyne-sur-Mer (83)

16.05.08 - Espace des Arts, Le Pradet (83)

28.03.08 - 3bisF, Aix-en-Provence (13)

08.12.07 - Orphéon - Théâtre Intérieur, Cuers (83)

Ce spectacle peut être précédé de L'imitateur.

Mise en scène : Frédéric Garbe

Jeu : Frédéric Garbe et Gilbert Traïna

Collaboration artistique : Stéphane Bault.

Régie générale : Romain Cuvilliez ou Stéphane Chapoutot.

Décor et machinerie : Olivier Arnaud.

Structure : Ateliers Sud Side.

Univers sonore : Mathieu Hours.

Costumes : Nina Langhammer.

Costumes : Virginie Breger.

Création 2007-2008 et reprise 2015-2016
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
"Le Mois de Marie", pièce tirée du recueil "Dramuscules" publié à L’Arche. Traduction Claude Porcell.
Production L'autre Compagnie
Avec le soutien de la Ville de Toulon du Conseil Départemental du Var et de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

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